La nouvelle programmation du Maquis à Besançon - 06-08/12/2012
Cette semaine je vous propose un reportage spécial Maquis, en suivant trois jours de suite les concerts qu'il accueille.
Le café-concert le Maquis, rue Claude Pouillet à Besançon, fait partie des lieux de rendez-vous historiques pour les musiques alternatives à Besançon.
Le Maquis va bientôt fêter ses 4 années d'existence ; avant lui le lieu était déjà un café-concert appelé la Crémerie.
Récemment, les choses ont pas mal bougé dans le petit monde des cafés-concerts de Besançon : la Cour des Miracles a fermé ses portes, les Passagers du Zinc ont fermé avant de rouvrir, plusieurs bars ont arrêté ou fortement diminué leur activité concerts (le Cube, le Marulaz, le Carpe Diem, ...), la Péniche s'est affirmé comme lieu de rendez-vous pour les amateurs de musiques électroniques…
Le contexte économique, les normes de sécurité, les difficultés avec les riverains et la municipalité… la tâche n'est pas facile pour les gérants de lieux.
Le public et les artistes doivent faire face à cette situation, il faut régulièrement retrouver de nouveaux repères.
Et le Maquis dans tout cela ?
Après avoir accueilli de nombreux concerts, il a connu une petite baisse de régime ces derniers mois.
Mais voilà qu'il retrouve de la vigueur grâce à son nouveau programmateur, José Shungu.
Ce nom vous dit certainement quelque chose.
En effet José a fait ses preuves dans le milieu culturel en menant plusieurs projets de front.
José est d'abord un chanteur, et a produit plusieurs albums et collaboré avec différents groupes.
Ses racines artistiques sont dans le hip-hop mais il n'hésite pas à s'ouvrir à d'autres styles musicaux.
Il est aussi un humoriste et un parolier intarissable; la langue française est une vraie passion pour lui. José anime régulièrement des ateliers d'écriture.
José est aussi est surtout le président de l'association ATTILA, qui œuvre pour la promotion locale et régionale du Hip Hop.
Entre 2006 et 2011, ATTILA a organisé six éditions de son Festival des Echanges Urbains (FEU), qui était l'un des temps forts de la vie culturelle bisontine.
José a également été l'artiste associé à la Rodia en 2011.
L'occasion pour lui d'expérimenter plusieurs concepts originaux autour de la musique, comme l'émission « C'est arrivé prés de vaux »
Voilà donc un nouveau défit pour José : programmateur du Maquis.
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« Mon objectif est de redynamiser le lieu, avec une offre musicale éclectique. » C'est dit ! On va donc retrouver au Maquis beaucoup de concerts, et dans tous les styles musicaux.
Je vous rapporte la preuve en image cette semaine.
Ça commence fort jeudi avec le retour très attendu de la chanteuse Leah Rosier, accompagnée par Rise and Shine, le backing band de l'association Uppertone.
L'an dernier, la rencontre entre la chanteuse Néérlandaise et le groupe Bisontin avait donné lieu à un beau moment de musique…
Après une première partie de Skyman Selecta pour nous mettre en appétit, c'est avec beaucoup de plaisir qu'on retrouve Leah Rosier et Rise and Shine, avec quelques nouvelles chansons en prime.
Vendredi, le Maquis met à l'honneur deux groupes et deux styles différents.
D'abord la chanson française avec le duo Félicien.
Basse et guitare sèche en main, le groupe nous distille ses textes engagés, fruits d'expériences personnelles et de réflexions sur ceux que notre société laisse au bord de la route.
Ensuite changement d'horizon avec Kalarash, un trio de musique klezmer.
Le groupe puise son inspiration dans le répertoire Yiddish et Roumain, et les petits orchestres à cordes des Carpates.
Sur scène avec violon, contrebasse et cymbalum, le groupe joue et chante avec bonne humeur des morceaux envoutants et endiablés, parfois teintés de mélancolie.
Samedi, le Maquis consacre la soirée au groupe Silic On Carne.
La formation « Rock-Tribal-Alternatif » a de quoi surprendre...
Le concert commence par une demi-heure de reprises. Au programme les grands standards du rock au sens large du terme, du folk jusqu'au frontières du punk.
Ensuite le groupe Silic On Carne nous offre ses propres compositions.
Il pousse encore plus loin son éclectisme, avec des morceaux mêlant les riffs de guitare du rock le plus dur aux sonorités tribales traditionnelles.
En un seul concert le public découvre un véritable patchwork musical.
Et Silic On Carne a également un sacré sens de la scène, ce qui ne gâche rien !
Mission accomplie pour José et le Maquis !
Un conseil, surveillez régulièrement cette page facebook.com/leMaquis où sont annoncés les concerts à venir.
Vous devriez y trouver votre bonheur !
Ci-dessous quelques photos et vidéos.